Pour la première grande conférence de l'année 2025, l'Association des Amis de la Cité de l'espace a invité Sébastien Rouquette, chef de projet vols paraboliques au Centre National d'Etudes Spatiales, pour faire un tour d'horizon des recherches scientifiques menées en impesanteur.
La quête de connaissances scientifiques nécessite d’adopter des points de vues variés afin d’acquérir des informations complémentaires visant à décrire ou observer un phénomène sous différentes perspectives. Cette méthode est largement utilisée en astronomie en scrutant tout le spectre électromagnétique qui nous submerge en provenance du cosmos.
L’impesanteur constitue de même un angle de vue particulier permettant de révéler des aspects insoupçonnables du comportement de la matière. Que ce soit à bord de l’ISS ou de l’avion « A-310 zéro-g », les scientifiques rivalisent d’ingéniosité pour observer une grande variété de phénomènes libérés de la contrainte de pesanteur.
En cela, l’impesanteur est un moyen d’étude, et non un but ou une finalité. Les laboratoires d’impesanteur en sont les vecteurs. Et s’ils constituent également un passage obligé pour l’exploration humaine du système solaire, ils n’en dépendant pas mais n’en sont pas plus les rivaux irréconciliables.
Il sera donc question de sciences, de technologie, mais aussi d’une modeste mise en perspective pour comprendre les enjeux des voyages en impesanteur.
Présentation du conférencier :
Sébastien Rouquette occupe depuis 2011 le poste de chef de projet vols paraboliques, au sein du CADMOS (Centre d'Aide au Développement des Activités en Micropesanteur et des Opérations Spatiales) au CNES.
Ce service est notamment responsable du développement et de la mise en œuvre d’expériences scientifiques dans la Station spatiale internationale (ISS) ou l’Airbus Zéro-g.
Sébastien Rouquette assure également la responsabilité du développement d’expériences expériences scientifiques, technique ou éducatives à destination de l’ISS ou de capsules automatiques. Par exemple celles qui ont été réalisées par Thomas Pesquet durant sa mission Proxima, ainsi que le développement de Télémaque, expérience de sciences de la matière de la mission Alpha.
Il travaille aujourd’hui à la préparation de nouvelles expériences que l’astronaute française Sophie Adenot trouvera à bord de l’ISS lorsqu’elle rejoindra la station en 2026.