Longtemps incompris, aujourd’hui célébré comme une figure majeure du romantisme, Caspar David Friedrich (1774-1840) a vu son œuvre osciller entre oubli et reconnaissance. Dans ‘Na, wegen Friedrich’, le passé ressurgit dans une scène teintée d’absurde : deux ouvriers – dont la complicité évoque Vladimir et Estragon de ‘En attendant Godot’ – peinent à transporter une lourde caisse à travers les couloirs du Palais d’Hiver de Saint-Pétersbourg.À l’intérieur, un trésor : ‘Femme devant coucher de soleil’ et une lettre du peintre. Ses mots résonnent comme une invitation : voir, sentir, ressentir. Friedrich rêvait son art comme un Gesamtkunstwerk, une expérience totale où le public ne fait pas que contempler mais devient acteur à part entière.